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B comme Borderline

BORDERLINE

 

Borderline. Ça fait rock and roll.  Au bord des limites. C’est sauvage, insolent, inconscient, fou, vivant. Marcher sur un fil, ce que ça doit être grisant. Sans filet bien sûr sinon ce serait trop facile. Il faut prendre des risques. Le maximum pour que la vie ait plus de goût. Je suis un peu comme ça au fond : tête brulée. Mon crâne est rafistolé de toute part, la faute à une enfance plutôt casse-cou à me fracasser la tête sous des moellons et sur le bitume.


Il faut être curieux aussi. Aller au bord du précipice pour voir ce que les ténèbres ont de plus que nous. Il faut goûter à tout. Aux interdits aussi parce que ça grise. Parce que c’est borderline.


J’ai goûté. J’ai dépassé les bornes plusieurs fois. Je me suis fait peur quelque fois. Mais ce n’était rien. Rien comparé à ce borderline là.

Tumeur ovarienne mucineuse primitive avec un contingent Borderline de type intestinale et un contingent étendu d’adénocarcinome mucineux de caractère infiltrant dans une forme expansive.

 

Borderline. Ce mot est revenu à chaque consultation. À chaque compte-rendu. Comme une rengaine. Un refrain pervers qui n'avait de cesse de bourdonner à mes oreilles.

  

Borderline. Ça semblait être plutôt bon signe. Juste à la limite. Mais pas complètement. J’ai essayé de me raccrocher à cette idée à un moment. J’ai interrogé tous mes médecins en leur demandant qu’ils me confirment qu’il ne s’agissait pas d’un cancer. Qu’on était à la limite et que ce n’en était pas un. Mais non. Borderline ce n’était pas cela. Borderline, c’était autre chose que je n’ai toujours pas compris. Borderline, c’était grave. Et il fallait que je me prépare. Au pire.

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A
Trés joli texte, plein d'émotions et d'urgence! Il donne envie d'en lire plus... ;-)
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S
Très belle intro ! Cela va sans dire que je brûle d'impatience de découvrir ta Borderline !
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